Arrivée en Aveyron               



    En novembre 2002, nous quittons le Médoc pour alller vivre en Aveyron.    Nous déménageons la majeure partie des ruches avec mon frère Christian. Nous les chargeons avec André et Denis qui nous aident à remplir le Trafic et le SG2. A minuit, nous étions prêts à partir, mais c'était sans compter sur le fait qu'André est trés bavard et que moi je ne sais pas m'en aller. Je crois me souvenir qu'en plus il pleuvait ! Bref, quand nous décollons il est quatre heures du mat' ; ce qui fait que nous avons dû nous arrêter après Bordeaux pour dormir au moins deux heures.
 
  Ce fut le dernier voyage du SG2. Juste avant d'arriver, j'éclate un pneu dans un virage, mais pas de panique les abeilles sont braves et moi super habitué : vingt minutes plus tard nous repartons. A cinq heures du soir les ruches étaient en place dans leur nouveau pays. Ouf ! 

    

Année 2003


        Du vent dans l'Aveyron il y en a ! Le vent d'Autan. J'ai appris à mettre des pierres sur les toits des ruches. En février, il m'a fallu faire deux autres voyages entre le Médoc et l'Aveyron pour chercher le matériel (extracteur, bac et ruches vides) resté chez Yvon et Céline.  Fin mars, j'ai remonté les vingt dernières ruches restées à Hourtin chez André et Denis. Cette fois-là, tout s'est passé rapidement et à cinq heures du matin elles étaient en place sous la colline du Miramont avec le lever du soleil sur une vue magnifique.

Nous avons rencontré Robert et Odile qui habitent au village et avec qui nous sommes devenus amis. Robert est passionné d'apiculture ! Début avril, nous décidons de monter un rucher école à Centrès. Aprés avoir fait une réunion avec les personnes de l'Amicale Laïque du Naucellois, nous décidons d'installer le rucher école en dessous du verger que Robert à créé avec les enfants des écoles. Nous posons trois ruches sur des parpaings.

Avec Roland, nous aménageons un rucher à Cassagnes où je peux installer une quinzaine de ruches. Il faut dire que Roland, lui aussi, est mordu d'apiculture ! Robert et Roland m'ont aidé à m'installer ; ils m'ont soutenu. J'en profite pour les remercier : sans eux tout aurait été beaucoup plus dur.

Robert m'aida pour créer un autre rucher au Moulin de Puech d'où il est originaire. C'est une petite vallée, où coule le Giffou, bordée d'arbres de toutes sortes (chênes, châtaigners, acacias, merisiers et d'autres) l'endroit est idillique et souvent le soir je reste là à rêver.

Début mai, je rapporte de Cassagnes une ruche vide. En passant par le Miramont, je trouve un esssaim pendu à une branche juste au dessus du rucher. Je sors la ruche vide, un coup de sécateur sur la branche et tout le monde rentre dans la ruche. Je rajoute une hausse remplie de cadres neufs, une palette dessous et voila un bel essaim logé ! (Fin octobre, je ramasserais une belle hausse pleine. En 2004, cet essaim  me donnera 2 hausses de miel !)

Quatre ou cinq jours après, Robert et moi en attrapons un autre juste devant le rucher, accroché à une branche de genêt. Il y avait beaucoup de vent et la branche avait cassé. Une heure avant, nous en avions vu un rentrer dans une pile de hausses devant la maison.

Demain, c'est le premier cours au Rucher école. Au programe : ouverture de ruches, observation d'une ruchette vitrée avec alvéole royale, montage d'un cadre, dégustation de miels et apéro à l'hydromel.

Vers le 20 mai.
Il y à deja eu quatres cours au rucher école, tout se passe bien, nous sommes six ou sept à chaque cours.
Depuis, des essaims nous en avons attrapés six au moins. Le dernier date d'hier, avec les collègues du rucher école. Pour un cours pratique, on ne peut pas souhaiter mieux.

Il y a très peu de miel dans les hausses, les fleurs sont belles mais il est resté trés longtemps sans pleuvoir. Tout le monde se plaint de la sécheresse. Hier, il a bien plu et ils en annoncent pour demain.

Fin décembre.
Eh bien, ce devait être la dernière pluie jusqu'en septembre. Un été sec comme on avait jamais vu. En octobre, je ramasse en tout 250 kg d'un miel de Châtaigner. Le meilleur rucher contre toute attente fut celui de Cassagnes. Depuis cet automne, je nourris. J'ai perdu pas mal de colonies et chaque fois que je vais à un rucher, je rapporte des ruches vides.
Les abeilles du rucher école vont bien. Ce mois ci, nous avons passé une bonne soirée avec au programe : film sur les abeilles, lecture, pain d'épices, champagne et dégustation du miel de l'année.
En ce moment, il pleut, il pleut, il pleut.
Depuis début novembre, le froid est arrivé. Avec Robert, nous cherchons un futur emplacement pour l'Acacia. 

Année 2004

 
          Début avril, je visite les ruches du Miramont.  Horreur ! Sur vingt-quatre ruches il n'en reste que six dont deux presque mortes ! Au rucher de la maison, c'est pareil, des ruches vides d'abeilles avec encore des provisions ou parfois une poignée d'abeilles.
Je vais vite voir le rucher du Moulin et celui de Cassagnes. Tout va bien, étonamment. Je téléphone à la Responsable de la DSV qui me dit : "Mon pauvre monsieur, vous n'ètes pas le seul : depuis quelques jours je n'arrête pas de visiter des ruchers et les symptômes sont partout les mêmes." Très rapidement, elle vient faire des prélèvements d'abeilles pour les faire analyser.

J'apprendrais plus tard que cette année-là, l'Aveyron fut le troisième département le plus touché en France. C'est très ètrange : un endroit comme l'Aubrac fut très touché. Je ne comprends pas pourquoi les ruches du moulin de Puech et celles de Cassagnes n'ont pas été touchées.
Je reçois plus tard une belle lettre m'expliquant que les analyses n'ont rien trouvé... Ensuite, je lis et j'entends dire dire que les disparitions d'abeilles sont dûes à la mauvaise gestion des apiculteurs et que c'est à cause des produits que l'on met dans les ruches pour traiter le varroa ! Comme si ça ne suffisait pas de perdre nos abeilles, il faut en plus que l'on soit humiliés...

Au rucher école aussi nous avons perdu des ruches.

Heureusement, Roland me prend par les épaules et me dit : "T'inquiètes pas, on va faire des essaims avec nos ruches et on te les donnera. C'est effectivement ce qu'il a fait : récupération d'essaims, divisions. Sacré Roland, en plus il a fait la plus belle récolte de nous tous !

Revenons à l'acacia. L'endroit trouvé par Robert est à Cransac dans la forêt de la Vaysse. Il à fallu monter tout un dossier : c'est là que Jocelyne entre en action et on obtient un emplacement pas commode certes mais en tout cas, les abeilles auront une place. Avec Robert, on nettoie, on prépare et on transhume une vingtaine de ruches.